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Artisans

Francis Bureau


Alain Niepceron


Eric Duplan


Bruno Lévêque


Charlie Boquet


Lionel Tonda


Michel Audiard


Thierry Grall


Vincent Jourdain


Francis Bureau Maître de la transmission


Le maître artisan suit des yeux les courbes que dessine une main novice. Qu’il approuve ou qu’il corrige, c’est la même voix douce. Le calme imprègne l’attitude du maître. La même assurance que lorsqu’il évolue dans son atelier. Le même plaisir également. Celui de transmettre et de travailler les métaux. À 61 ans, Francis Bureau, aujourd’hui à Parçay-sur-Vienne, est un homme fier de son parcours. De la trace qu’il a laissée : la statue de la Liberté, à New-York, ou la place Stanislas, à Nancy ; une centaine d’apprentis qui reviennent tous le voir un jour ou l’autre… Des « bourgeons », laissés derrière lui. Des graines d’artisan d’art disséminées aux quatre coins de la France et tous reconnaissants d’avoir un jour appris de ce maître ferronnier. Les élèves du lycée des métiers d’art d’Arsonval eux aussi doivent beaucoup à Francis Bureau. Il les laisse s’exprimer dans la création graphique des bourgeons du tram, comme il laisse les métaux se révéler. Corrigeant, expliquant, s’investissant dans chaque dessin s’il le doit. Le dessin, c’est une part de l’objet. La création. Le dessin, c’est le bourgeon d’un bourgeon en somme. La plus pure inventivité, selon Hegel, celle qui s’éloigne de la matérialité pour s’approcher de l’essence de l’expressivité. Pourtant, le maître artisan précise : « Il faut que tout soit à la bonne échelle, sinon on ne peut réaliser l’objet. » Ferronnier d’expérience, Francis Bureau sait de quoi il parle. Et c’est avec une grande simplicité qu’il transmet son savoir-faire aux lycéens investis dans ce « projet communautaire, qui mêle les genres et les savoirs vers un objectif commun ».

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  • Vincent Jourdain


  • Alain Niepceron

Alain Niepceron L’art et les matières


Bois, zinc et acier, trois matières pour un métier. C’est avec cette idée qu’Alain Niepceron a conçu l’« Atelier des 3 », qu’il gère avec passion depuis 15 ans à Larçay, sur les bords du Cher. Ici, quelle que soit la saison, il fait toujours frais et humide. Pourtant, c’est avec chaleur qu’il revient sur son engouement pour le projet des « Bourgeons du tram ». En travaillant trois matières dans un même atelier, Alain Niepceron innove, avec une association inédite de savoir-faire. Grâce à son expérience, d’abord en tant que menuisier, puis métallier, il réussit à allier les matériaux pour produire des créations originales. Comme l’escalier tournant du château de Nazelles-Négron (37), qui marie harmonieusement le bois et l’acier. Séduit par l’idée de personnaliser chaque rame de tramway avec un bourgeon unique, Alain Niepceron a tout de suite accepté d’accompagner les élèves du lycée professionnel tourangeau Albert Bayet. Il a tenu à rester discret et à laisser libre cours à leur imagination : « Je les ai aiguillés sur le travail de la matière comme sur la technique », confie-t-il. Alain Niepceron aime plus que tout sa liberté et son indépendance. C’est pourquoi il n’envisage pas son avenir autrement que dans son atelier. Homme de passion, il s’adonne aussi à la photographie argentique : il joue sur le noir et le blanc comme il joue avec l’acier et le bois. Pour lui, « on compose une photo comme on monte un meuble, avec minutie ». Comme l’artisanat, la photo est pour lui une fenêtre ouverte sur le monde et sur la vie.

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  • Francis Bureau


  • Eric Duplan

Eric Duplan Autodidacte éclectique


Cela fait maintenant deux décennies qu’Eric Duplan exerce comme artisan d’art : une à Paris, une autre en Touraine, où il a monté sa société « Tesis ». Dans son immense atelier, ce façonnier travaille seul face à une multitude de matériaux : le métal, le bois, la pierre, la résine, mais aussi le plastique et le verre. Avec chacune de ces matières, dont il maîtrise les caractéristiques, il peut aussi bien créer pour le bâtiment que restaurer une œuvre d’art, quelques mobiles de Calder sont passés en restauration dans son atelier. Tout petit déjà, dans l’atelier de son grand-père tourneur-fraiseur, il a vu grandir sa passion de concevoir. Passion qui, après un détour vers des études en psychologie sociale, l’a fait revenir au travail de la matière. Pour lui, les « 21 bourgeons » sont l’occasion de rencontre entre des artisans habitués à exercer chacun de leur côté. En collaboration avec le lycée François Clouet, à Tours, il a réalisé le seul bourgeon minéral de la série : un bloc de granit du trottoir du tram issu des bordures, dont les sillons symbolisent les rails. Eric Duplan a prélevé de la matière dans le paysage urbain tourangeau, pour mieux l’inviter au voyage. Enchanté de savoir que ce petit « éclat de trottoir » partira quotidiennement en excursion, Eric imagine ses enfants… Fiers de voir la sculpture de leur papa dans le tramway.

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  • Alain Niepceron


  • Bruno Lévêque

Bruno Léveque Artiste aux mains d’argent


Ce ne sont que des morceaux de métal. Bruno Lévêque leur donne un sens. Dans l’argent, l’étain, le platine, ce graveur tourangeau inscrit avec émotion armoiries, blasons, dessins uniques et précieux. Une « dimension spirituelle » prend alors le pas. Celle que veulent voir dans ces objets leurs propriétaires. Son titre à lui, Bruno Lévêque l’a conquis en 2004, lorsqu’il fut fait l’un des meilleurs ouvriers de France. Artiste passionné, il partage depuis, sans retenue, son talent unique et œuvre dans les règles de l’art. La justesse de ses mains trahit son attachement aux gestes traditionnels. Mais elle reste une main aux doigts d’or, lorsque Bruno Lévêque dirige son atelier, « l’Échoppe », au cœur du vieux Tours, depuis une trentaine d’années. Héraldiste, il invite au voyage. Un voyage dans l’Histoire à travers les blasons. Des blasons qu’il ne crée pas, ne recopie pas, mais interprète. Aujourd’hui, son travail est reconnu partout en France. Gardien d’un savoir-faire pratiqué par seulement une douzaine de graveurs, Bruno Lévêque n’hésite pas quand il s’agit de transmettre sa passion aux plus jeunes. Il accueille dans son atelier des apprentis, qu’il gratifie de son savoir-faire. À leur tour, ils pourront transmettre cette pratique ancestrale. Bruno Lévêque a aussi tenu à confronter son art au regard de jeunes novices, élèves du lycée tourangeau Bayet. Il les a accompagnés de la réalisation d’une maquette à la réalisation d’un bourgeon. Le résultat obtenu est à la hauteur des attentes de l’artiste-graveur. Ce projet, c’est certain, restera à jamais, marqué dans sa mémoire.

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  • Eric Duplan


  • Charlie Boquet

Charlie Boquet Artisan au service des élèves


Ils sont quatre à travailler là. C’est dans une grande bâtisse restaurée à la campagne, non loin de Sainte-Catherine-de-Fierbois, dans le sud de la Touraine, que Charlie, grand jeune homme de 27 ans, reproduit les gestes de son arrière-grand-père paternel. Il place l’artisanat d’art à la croisée des chemins. L’artisanat donne un rôle utilitaire à l’objet fabriqué et l’art lui procure sa force esthétique. L’artisan apporte sa touche personnelle en associant l’artisanat traditionnel, l’art et la conception contemporaine. C’est avec une grande fierté, que ce ferronnier, qui aime déformer la matière, a honoré l’invitation de la Chambre des métiers, pour participer à l’aventure des Bourgeons du tram. Grâce à lui, les lycéens d’Arsonval de Joué-lès-Tours, et de Bayet à Tours, ont redécouvert la ferronnerie et n’ont pas eu à se sentir bridés par les contraintes techniques. Les élèves ont dessiné, modelé leurs idées les plus folles. Charlie Boquet s’est adapté. Pour donner vie à plusieurs bourgeons, il est allé jusqu’à imaginer un outil sur mesure. Pour imprimer une empreinte dans le métal et reproduire l’effet d’un pouce que l’on enfonce dans la pâte à modeler. Ce contact avec des « apprentis » fut un choc : l’artiste a dû s’adapter à leurs idées fantaisistes. L’artisan d’art s’est fait ouvrier. Les bourgeons du tram, c’est selon lui « un geste créatif qui sort de l’ordinaire ». Un défi à relever. Comme embarquer une partie de soi dans le tramway. Charlie Boquet se plaît à le dire : il aime allier « création et savoir-faire ».

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  • Bruno Lévêque


  • Lionel Tonda

Lionel Tonda Voyageur de l’imaginaire


L’artisan d’art a traduit les coups de crayon dans l’acier. Dans sa forge, il s’est empressé d’attiser le feu. Il a minutieusement choisi ses outils. Puis entamé la lente déformation du métal. Chauffer la feuille d’acier. La plier. La presser. La froisser. Finir par la cirer. Faire éclore enfin le précieux bourgeon. Une bien petite pièce pour cet auteur d’œuvres monumentales. Précision et habileté ont toutefois fait parler la matière. Sa formation et ses séjours en Inde et en Irlande ont fait de Lionel Tonda un ferronnier d’art pas banal. Pendant neuf ans, il mettra son art au service de la fabrication de mobilier. Ses voyages intérieurs, eux, forgeront une personnalité artistique unique. Celle d’un sculpteur de métal, qui, dans son atelier de Larçay, aux portes de Tours, transforme l’acier brut en des formes imaginaires et futuristes. Lui qui « laisse parler la matière et la recadre » autant de fois que nécessaire, crée des œuvres pour susciter la surprise, dérouter et déstabiliser. Le métal, dur et dense, se plie à son vouloir. Se laisse apprivoiser. Retoucher. L’inspiration de Lionel Tonda naît de multiples influences : l’animal, l’anatomie humaine, l’architecture mécanique… et le végétal. Un joli bourgeon va sans nul doute parfaire sa collection.

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  • Charlie Boquet


  • Michel Audiard

Michel Audiard créateur des Bourgeons grottesques


Les « Passages », portraits découpés dans la tôle rouillée et installés au parc des Prébendes, à Tours, l’aquarium de Saint-Cyr-sur-Loire… Michel Audiard est chez lui en Touraine. Et ses œuvres monumentales installées partout témoignent de son intérêt pour la ville, son architecture et ses paysages. Diplômé des Beaux-Arts de Paris en 1968, Michel Audiard s’adonne depuis à la peinture et à la sculpture, façonne le bois, la pierre et le fer. Il crée statues, meubles, bijoux et, à l’occasion de la création du tramway de Tours, un bourgeon. Encore une fois un projet qui s’inscrit dans l’environnement urbain qu’il affectionne. Ce sont les esquisses des bourgeons « garbouille » et « monstre » qui lui ont été confiées. La forme présentait de nombreuses aspérités et était impossible à usiner, la fonderie s’est alors imposée. Tout comme les compétences d’un artiste-artisan expérimenté. Michel Audiard, qui fond à Rochecorbon, près de Tours, depuis 1978, était tout désigné. Lui qui maîtrise de longue date la fonte à la cire perdue. Pour lui, la voie royale de la sculpture. Quel sculpteur ne rêve pas de finaliser ses œuvres en bronze ? Et pour donner corps à ses projets parfois surdimensionnés, le créateur-fondeur s’appuie sur une dizaine de personnes qui moulent, soudent, cisèlent toutes les pièces façonnées à la fonderie. Autant d’artisans dont l’habileté sera ainsi associé aux bourgeons du tram.

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  • Lionel Tonda


  • Thierry Grall

Thierry Grall Tout feu, tout fer


Il chauffe le fer et l’étain, étampe, brosse et polit. Puis il plonge dans l’eau la matière. Éclosent les bourgeons « empreinte », « fossile » et « rond d’eau ». A Preuilly-sur-Claise, au sud de l’Indre-et-Loire, le ferronnier Thierry Grall donne corps à des idées. Celles qu’ont dessinées les élèves du lycée tourangeau Gustave Eiffel. Un symbole qui parle à cet artisan d’art. Lui qui toujours enseigne son métier et transmet son talent. La forge est sa passion. Depuis une vingtaine d’années. Jusqu’à ce qu’il remporte, à 38 ans, en 2011, le concours de l’un des meilleurs ouvriers de France et devienne ainsi une référence : « J’ai toujours voulu me confronter à ce genre d’épreuve. Par défi professionnel. » De l’artistique à l’artisanal, Thierry Grall recherche la nouveauté tout en perpétuant les traditions. Du contact entre le feu et la matière jaillit l’inspiration. Celle qui l’anime. Et lui donne l’occasion, chaque jour, de faire ses preuves. Comme avec ces bourgeons, qu’il voit comme un challenge, une occasion unique de montrer ses capacités. « Artisan traditionnel, j’accède ainsi au monde de l’industrie. » Thierry Grall reste en quête d’expériences nouvelles. Comme toujours.

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  • Michel Audiard


  • Vincent Jourdain

Vincent Jourdain Créatif en ébullition


C’est à l’abri des regards indiscrets, au fond d’une courette, que sont préservés les 700 m² d’ateliers de l’entreprise Jourdain à Tours. Depuis trois générations, inox et laiton sont ici métamorphosés en pièces uniques par des métalliers-cintreurs hors pair. On y découvre de petits et grands trésors : rampes, jeux, poignées, décors, sculptures… Gardien des lieux, Vincent Jourdain, 40 ans, animé par sa passion, manie avec attention ses créations. Avec son père, ils s’accordent pour confier leur satisfaction de rendre service aux gens, de les aider dans leurs projets. Toujours en quête de nouveautés, ils sont allés jusqu’à fabriquer un lit sur mesure de six mètres de long pour l’artiste Calder. Pour Vincent Jourdain, « le bouche à oreille traverse les frontières ». Conservés précieusement dans un écrin, les bourgeons attendent, là, le tramway. Depuis le printemps 2012, un travail minutieux entre les élèves du lycée François Clouet, du lycée d’Arsonval et Vincent Jourdain, a fait éclore des prototypes. Puis a donné naissance à de vrais bourgeons en inox, en laiton, sur le thème de l’ébullition. Entre idée, création et travail de confection, les étapes sont longues. Vincent Jourdain et les élèves collaborent. Et chacun doit s’adapter à l’autre. Au point que l’artisan aurait suscité des vocations. De cette ébullition ont jailli les idées. Les matières s’entrechoquent. Le mystère de l’ouvrage plane. Pour dévoiler un bourgeon alliant métal et végétal. En naît un « bijou » unique, intégré dans l’urbain et créé par un artisan curieux et des lycéens investis. Comme l’expose Vincent Jourdain : « Toutes les couleurs sont dans la nature, celles du métal aussi. » Un pari osé, mais un défi relevé. Haut la main. En une année de travail. Pour le métallier, avant même de parler de modernité, le tramway rappelle les photographies d’antan. Aujourd’hui, il se sent plus proche de ce transport public. Grâce aux bourgeons. Sa « petite touche personnelle » dans la ville.

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