Lycée d’Arsonval

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Du concept au concret


L’odeur du bois se mêle à celle de la peinture. Dans les ateliers du lycée professionnel d’Arsonval, à Joué-lès-Tours, les élèves s’impliquent consciencieusement dans leurs créations. Certains dessinent, d’autres peignent. Tous apprennent ici les métiers d’art et de la communication, le décor de l’habitat aussi. Et tous – sans exception – ont participé au projet de « 21 bourgeons ».

« Face aux détails du paysage tourangeau qu’ils ont dû symboliser, les élèves ont relevé le défi de l’abstraction », confie Eric Laigle, professeur d’arts appliqués. Ébénistes, tapissiers, peintres, décorateurs, signaléticiens, enseignistes, étalagistes, infographistes, agenceurs et décorateurs d’espace, tous se sont mobilisés pour penser une centaine de bourgeons. Restait à passer des dessins aux volumes. Les élèves ont donc appris à styliser leurs idées. A anticiper les contraintes propres aux techniques de fabrication utilisées par les artisans-fabricants. « Cette rencontre de savoir-faire nous a permis de prendre conscience des conditions de travail des artisans », remarque Audrey, élève de la terminale communication visuelle, dont le bourgeon a éclos du travail de Vincent Jourdain.

Audrey et trois de ses camarades, Pauline, Alban et Alexandre, élèves en marchandisage visuel, métiers de l’enseigne et en communication graphique ont donc eu le privilège de voir leurs idées de « ébullition », « spirale », « cratère » et « gargouille » devenir bourgeons entre les mains de trois artisans d’art. Une satisfaction. Une fierté même. Qui met un peu plus en lumière leurs futurs métiers.

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Lycée Albert Bayet

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Les bourgeons à la pointe du crayon


C’est en cours d’arts appliqués que Maëlle Guyomard, professeur dans cette discipline, travaille depuis deux ans avec les élèves du lycée professionnel tourangeau Albert Bayet, lycée des métiers des industries graphiques, de la restauration, de l’automobile et de la logistique, sur le projet des bourgeons du tramway.

Divisée en deux groupes ; l’un consacré à la production graphique, et l’autre à la production imprimée, sa classe, de par sa double compétence, propose des travaux complémentaires et originaux.

Œuvrer sur un projet concret et commun a séduit les élèves. Munis d’un crayon de papier et d’une feuille blanche, ils ont laissé parler leur imagination pour faire naître différents bourgeons. Le travail en équipe leur a permis de vivre une expérience enrichissante. Pour eux, chaque bourgeon est unique et possède son histoire. Très vite, les lycéens orientent leurs créations sur des thèmes comme le jeu. Il modélisent leurs dessins et prennent plaisir à réaliser des empreintes et des stratifications de matière. Certains imaginent même un monstre tout droit sorti d’un jeu vidéo.

Travail et bonne humeur sont les maîtres-mots. Tous on hâte de voir le résultat. « Cela m’a apporté une expérience professionnelle, et la fierté de me dire que mon idée a été sélectionnée pour un projet ambitieux », confie Thomas Claude, élève de première Production graphique. Mais ce projet n’aurait pas été réalisable sans l’aide des artisans, Bruno Lévêque et Alain Niepceron, qui ont su partager leur savoir-faire et concrétiser les intentions des jeunes.

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Lycée Henri Brisson

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Poètes de fonderie


C’est une histoire de bourgeons et c’est bien plus que cela que nous raconte ce joli livre.

Dans un processus créatif qui mêle formation, artisanat d’art, savoir-faire industriel, innovation et design, ce qui n’était au départ qu’un simple pari à force de détermination et d’opiniâtreté est devenu réalité dont les tous prochains usagers du tramway pourront découvrir le bel aboutissement. Le travail partenarial fut exemplaire et décisif pour lever la somme d’obstacles à franchir, la contrainte de temps n’étant pas la moindre. D’une banale pièce de jonction souvent invisible, tous les acteurs de ce beau projet au premier rang desquels les élèves des lycées d’Arsonval, Albert Bayet, François Clouet et Gustave Eiffel, leurs professeurs et la Société « RCP Design Global », ont fait de véritables petits chefs d’œuvre que chacun se plaira à comparer et à admirer au fur et à mesure de nos pérégrinations dans les différentes rames du tramway de Tours.

Une aventure couronnée de succès, c’est là un bien joli présage pour un tramway qui se veut différent et qui sera vécu comme tel par les Tourangelles et les Tourangeaux, j’en suis convaincu.

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Lycée François Clouet

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Créateurs à la mode


Au cœur de Tours Nord, le lycée François Clouet forme près de 600 élèves aux métiers de la mode et des services. La sonnerie retentit. Fin de la pause. Les portes se referment. Rencontre privilégiée avec Clémence Moreau, artiste dans l’âme.

Du haut de ses 18 ans, elle a déjà l’étoffe d’une créatrice de mode. Elle offre, sur croquis, un précieux témoignage sur sa participation aux bourgeons. En formation baccalauréat professionnel mode, le projet débute en cours d’arts appliqués sous l’œil averti de leurs professeures, Christine Verdier et Claude Périgne.

Chacun a laissé son imagination déborder et l’a retranscrite sur papier. Dans l’argile, têtes de gargouilles, piliers et coccinelles ont pris forme. Vincent Jourdain, artisan métallier, a accompagné les élèves. Deux univers se sont rencontrés. Le métal et le tissu se sont mariés pour former un couple inattendu. Une réelle interaction s’est instaurée entre eux. Les questions ont fusé, les esprits se sont croisés pour ne former plus qu’une idée. Un bourgeon est né.

Pour Clémence, ce projet fut une évasion. Une escapade hors de son quotidien. Elle a aimé manier des matières qui ne sont pas communes au métier de la mode. Elle est fière. Fière de retrouver son œuvre dans le tramway. Fière d’avoir apposé son style dans cette œuvre urbaine. Clémence est encore marquée par cette expérience unique. Ce projet a donné du caractère à ses créations. Pour l’avenir, une source d’inspiration.

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Lycée Gustave Eiffel

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Silence, on tourne !


C’est dans cet espace vaste, lumineux, où s’activent de belles mécaniques que se forment les techniciens d’usinage de demain. Il fait bon vivre dans les ateliers du lycée Gustave Eiffel de Tours Nord, bien loin des idées préconçues qui assimilent leurs utilisateurs aux tourneurs-fraiseurs d’hier.

Avec leurs camarades futurs dessinateurs industriels, ils ne tournent pas en rond, certainement pas. Ils sont occupés, main dans la main – leurs deux spécialités sont distinctes et complémentaires à la fois – à de drôles de projets nommés « ondes », « Tours-Loire », « palimpseste » et « feuille d’érable ». Les uns font pousser l’imagination, dessinent des courbes, font éclore les modèles en trois dimensions. Puis, les autres assurent réglages et ajustements, passant d’une machine à commande numérique à une autre. Un sentiment de satisfaction autour des « bourgeons » les lie : celui de voir la réalisation concrète de leur travail en une pièce unique, mais aussi celui d’imaginer le plaisir qu’auront les usagers du tram à les découvrir à leur tour.

Découvrir leurs réalisations certes, mais pourquoi pas aussi leur formation, pour une fois sous les feux de la rampe et à laquelle les techniciens d’usinage voudraient redonner de l’éclat ? Métier de compétences, de performances et de précision, le technicien d’usinage d’aujourd’hui est formé à des techniques qui évoluent sans cesse. Participer au projet des « bourgeons » c’est ainsi prendre parti pour un projet fédérateur autour de ces sciences et techniques industrielles, ouvertes sur l’avenir et sur un monde d’opportunités.

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I.U.T. de Tours

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Quand les bourgeons font parler…


Pour faire parler de lui, le projet ô combien collaboratif des « bourgeons du tram » s’est mis en quête de communicants. Et il a su donner sa chance à un groupe d’une vingtaine d’étudiants, tous inscrits en licence professionnelle communication institutionnelle, ouverte en septembre 2012 à l’I.U.T. de Tours Nord.

Grâce à leur formation, ces communicants aux portes du monde professionnel ont su d’emblée se fondre dans les missions de leurs futurs métiers, pour évoquer les fameuses petites pièces de métal ou d’autres matériaux destinées à orner le tramway tourangeau.

Ils ont sillonné l’Indre-et-Loire et parfois au-delà pour partir à la rencontre d’élèves et de professeurs de lycées professionnels, mais aussi d’artisans d’art, tous impliqués dans la conception-fabrication des bourgeons. Pour les écouter, les entendre et faire connaître et reconnaître, après un long travail d’écriture et de jeux de mots, leurs savoir-faire à tous ceux qui découvrent aujourd’hui ces ornements originaux dans les rames, à travers la ville.

Ce qu’il reste de tout cela aujourd’hui ? Ce livre-trace, que vous tenez entre vos mains. Un ouvrage collectif, dans lequel sont mis en lumière, sous la forme de portraits et de reportages à l’écriture libre, une multitude de savoir-faire et d’engagements passionnés. Pour une histoire atypique qui méritait d’être contée !

Site internet de l'université

Lycée Victor Laloux

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Sous l’œil des photographes…


Au détour d’un couloir du Lycée Victor Laloux de Tours, certains élèves développent des clichés. D’autres suivent un cours d’éducation artistique… D’autres encore photographient des bourgeons !

Une équipe de jeunes photographes volontaires s’est formée. Dans la peau de reporters, ils ont photographié les dessous d’une aventure qui les rapproche de leur environnement tourangeau. Fiers d’apporter leur pierre à l’édifice, ils disent « s’être enrichis de cette expérience ».

Dénicheurs de talents, les lycéens se sont faufilés dans les ateliers des artisans. Ils ont immortalisé chaque savoir-faire. Chaque geste. Chaque émotion. Chaque secret de fabrication.

Transportés au plus profond des univers de chaque artiste, les trios de photographes ont fait parler leurs objectifs. Toujours en quête d’esthétisme, ils ont usé de technique et d’interprétation, mêlé angles et profondeurs de champ. Deux d’entre eux questionnaient, écoutaient, retranscrivaient le message dans l’image. Le troisième s’éloignait, découvrait, traduisait le décor dans la mémoire. Des centaines de clichés capturés, sélectionnés, retouchés, puis validés.

Cette aventure, ils l’ont intériorisée. Ils ont gagné en maturité, tiré profit de leur formation professionnelle en photographie. Et pris du recul pour appréhender leur futur métier.

Site internet du lycée