Pourquoi les « bourgeons » ? Parce qu’il fallait bien ponctuer de manière originale le creux des barres de préhension que viendraient prendre des milliers de mains tourangelles, mains d’enfants curieux, mains pressées à toucher d’un peu de poésie, mains polies caressant de plein droit la matière de l’œuvre d’art. Sinon quoi ? Un bouchon de tube standard comme dans tous les tramways… Oui, mais non ! Car ce tramway se doit d’être différent, c’est le nôtre, de ce fait fabriqué en partie à Tours par des voyageurs qui sont aussi jeunes lycéens, étudiants et artisans.
Lorsque notre enseignante nous a appris que les élèves du lycée Eiffel, également acteurs du projet, pouvaient réaliser des bourgeons grâce à leur savoir-faire et leur maîtrise de la technique d’usinage, nous avons commencé à entrevoir un aspect global de notre bourgeon. Partir d’une technique est en effet une autre approche possible pour la création en design.
De multiples déclinaisons formelles ont alors été engagées. Nos esquisses semblaient faire écho aux documents de présentation du tramway, le présentant comme le 4e paysage de la ville. En effet, confrontant nos idées, un principe proche de la cartographie commençait à naître.
A l’image d’un paysage qui se dessine et évolue au fil du temps, « palimpseste » parle de ce jeu successif de réécritures urbaines et paysagères.
Véritable jeu de niveaux, ce bourgeon à strates évoque l’apparition de ces nouvelles lignes dessinées dans le paysage de Tours pour l’arrivée du tramway.
« palimpseste » est un révélateur du dialogue entre l’intervention humaine et le paysage.
Anthony et Florian
Équipe : lycée Clouet/Vincent Jourdain
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Au début de cette aventure, je n’étais pas vraiment emballée. Je n’ai jamais été douée en dessin et n’avais aucune idée pour ce projet. Pourtant, nous devions réagir vite, comme nous l’a expliqué avec confiance et bienveillance notre professeure. Nous avions en effet à peine deux mois pour finaliser des prototypes, sachant qu’en baccalauréat professionnel, nous n’avons qu’une seule heure d’arts appliqués par semaine.
Heureusement, dès la seconde séance, notre professeure, nous a proposé de travailler autrement et nous a apporté plein d’exemples qu’elle avait réalisés en volumes. L’objectif était tout de suite plus clair et plus amusant pour moi. Alors je me suis laissée prendre au jeu. J’étais en effet curieuse de manipuler les matériaux et outils mis à notre disposition. Et j’étais intriguée à l’idée de voir ce que j’allais pouvoir en faire.
C’est après un certain nombre d’essais qui m’ont permis de me familiariser avec le modelage que mon bourgeon a commencé à prendre forme. A l’origine, je m’étais inspirée du monstre réalisé par l’artiste Xavier Veilhan, place du marché, à Tours. Puis j’ai imaginé un volume à facettes qui reprendrait le plan de la ville de tours. C’est de la fusion de ces idées et entre les mains d’Eric Duplan que le bourgeon « granit » s’est concrétisé.
Moi qui étais persuadée qu’il fallait savoir dessiner pour créer un projet en arts appliqués, je suis ravie d’avoir pu mener à bien ce projet en découvrant d’autres techniques et outils d’expression.
Alisson, Anthony et Kévi
Équipe : lycée Bayet / Eric Duplan
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Rocher, caillou, bidon cabossé. Cosse sèche d’une noix géante. Ce bourgeon est né de : « Je ne sais pas quoi faire ».
Et puis, à force de façonner, jouer avec la matière en trois dimensions, quelque chose est né. Quelque chose entre la production de la nature et celle de l’homme, premières formes, formes premières.
Et puis la forge de Charlie Boquet, artisan, a fait naître un objet cabossé, abîmé, charrié dans le lit de la Loire ; le hasard lui a donné sa forme, nous l’avons trouvé et nous le déposons comme un objet précieux au creux des branches vertes du tramway. Comme un collectionneur qui expose ses trouvailles.
Amélie
Équipe : lycée Clouet / Charlie Boquet
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Quand on nous a demandé de fournir une pièce dédiée au tramway, alors en cours de construction, je suis parti de zéro. La forme même de ce bourgeon est issue d’un hors-sujet des plus abstraits.
J’avais, à la base, quelques compétences en modélisme, particulièrement pour imiter les effets de roches. J’ai ainsi décidé d’exploiter ces techniques afin de créer un bourgeon qui posséderait cet aspect particulier. Je me suis mis patiemment à l’œuvre durant les cours d’arts appliqués.
J’ai tout d’abord réalisé une forme de cratère, avec de l’argile, en la travaillant avec de petits outils. Une fois sèche, je l’ai peinte, selon une technique de modélisme, afin de faire ressortir les reliefs. Cette méthode consistait à peindre intégralement le futur bourgeon avec une peinture de couleur brun foncé et de recommencer l’opération avec une peinture de plus en plus claire. Puis en brossant grossièrement le volume et en atténuant le geste au fur et à mesure de l’éclaircissement de la teinte. Ce procédé donnait un rendu intéressant et proche de l’aspect minéral que je souhaitais.
Au final, j’ai été surpris et enthousiaste de voir mon projet éclore au milieu des gens qui voyageront en sa compagniee
Alban
Équipe : lycée d’Arsonval / Charlie Boquet / lycée Brisson / Bruno Lévêque
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Quel objet se cache derrière ce bourgeon qui peut encore se déployer en une fleur sublime ?
Si le dessin est un outil de traduction du réel, la manipulation volumique au moyen de différents matériaux, comme le plâtre, la terre, ou la plastiline, nous permet de donner forme à des matières et de jouer avec la représentation.
Quelle est cette matière ? Quelle est cette forme ? Est-elle rigide ou souple ? Est-elle pleine ou creuse ? Que peut-elle bien représenter ? Un morceau d’étoffe, un bourgeon ?
En réalité je ne le sais pas moi-même car, pour tout vous dire, même si le thème du bourgeon était en effet le point de départ de cette réalisation, pour sa conception, je me suis laissé porté et emporté par le pur plaisir de modeler.
L’objet final est pour moi en grande partie le fruit du hasard, le résultat de manipulations, d’arrachements de matières et de rajouts.
A votre tour, maintenant, de vous laisser porter et d’imaginer ce qui se cache derrière ce bourgeon, en vous laissant attraper par l’envie de le toucher et d’être surpris par sa matière, ses formes, ses lignes.
Marion, Thomas et Kévin
Équipe : lycée Bayet / Lionel Tonda
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Je me rappelle le jour où Madame Marjorie Peltier, notre professeure d’arts appliqués, nous a expliqué le projet. Dans nos têtes ce fut la confusion, le désordre et les questionnements raisonnaient au sein de la classe. Le temps nous était cependant précieux. Les méninges en action, il fallait donner forme aux bourgeons du tram, tout en respectant le cahier des charges : esthétisme, matériaux, etc. Éviter aussi que l’on ne puisse y mettre des chewing-gum !
Nous avons tout d’abord commencé par un brainstorming. J’ai ensuite accentué mes recherches sur deux éléments en particulier : l’eau et la chaleur.
L’eau : inspiration de la Loire, fleuve naturel et sauvage.
La chaleur : l’association et le regroupement de toutes les personnes autour de ce projet ; l’enthousiasme, la créativité, la générosité et l’énergie générée offrant de beaux moments de partages et de chaleur humaine.
Quelques croquis et coups de crayon plus tard, je sortais le bourgeon ébullition. Lors de sa présentation, j’ai été étonnée d’apprendre que celui-ci était retenu au cours d’une sélection de 50, puis 30 et enfin 21 pièces. La machine était alors en marche : réunions, réflexion, essais techniques, rencontres avec les professionnels et l’artisan, Vincent Jourdain. Une ébullition de talents et de savoir-faire mis en fusion pour ce bourgeon.
Audreyn
Équipe : lycée d’Arsonval / Vincent Jourdain
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Un gros cahier des charges. Un projet autour du bourgeon.
S’inspirer d’un vrai bourgeon. Puiser l’inspiration dans des planches tendances.
Déclinaison de formes. Des projets sélectionnés.
Les créateurs contents et fiers. Des artisans au fil du projet et pour la finalisation.Le stress pour terminer en temps et en heure. Voir nos conceptions réalisées en grandeur nature. Un projet associé. Ecrire un livre, raconter notre expérience. Notre livre, notre ville, notre tramway.
Audrey
Équipe : lycée Bayet / Thierry Grall
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Notre professeur d’arts appliqués, Monsieur Alain Aubert, nous a présenté le travail d’un artiste italien, Giuseppe Pénone. Il décortique des arbres abattus en quête de l’aspect du végétal à un état de croissance antérieure. Vous savez, un peu comme les enfants qui grignotent délicatement des carottes tout autour du cœur en prenant garde de ne pas l’abîmer.
Ensuite, il nous a demandé de donner une profondeur à l’objet, de jouer à la fois sur l’aspect extérieur et le dedans. Il a précisé qu’il serait amusant que la forme évoque quelque chose de biologique afin d’atténuer la froideur du métal, le matériau utilisé pour sa réalisation.
On a donc essayé de donner du volume à des formes plates. Moi, j’ai choisi une feuille d’érable dentelée. Je ne sais pas pourquoi, mais le mot bourgeon me fait penser aux arbres du printemps.
En faisant tourner cette feuille entre mes doigts, j’ai découvert que je pouvais lui donner un volume en dessinant le mouvement de sa rotation. J’ai ainsi obtenu une forme énigmatique à partir d’une forme parfaitement connue. J’ai ensuite retiré un quartier à l’objet. En regardant bien, on voit maintenant la feuille dans l’épaisseur de l’objet.
J’ai donc fait un croquis. Mais comme c’était assez difficile, le professeur m’a aidé, afin qu’il gagne en lisibilité pour une éventuelle production.
J’ai eu la chance d’être sélectionné et j’attends avec impatience de monter dans le tram, de voir ma pièce pour de vrai !
Marc
Équipe : lycée d’Arsonval / Thierry Grall / lycée Eiffel / lycée Augustin Thierry
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Lorsque notre professeur nous a présenté ce projet, nous avons tout de suite été enthousiastes à l’idée de pouvoir laisser notre trace dans la ville de Tours, au cœur du tramway. Le bourgeon modélisé en classe se présentait à l’origine comme un jeu de facettes, à l’image d’une ville aux couleurs et singularités multiples. Mais c’est entre les mains de Thierry Grall que le bourgeon « fossile » a réellement pris forme. Multiplication des surfaces, irrégularité des rythmes. C’est dans l’atelier de ferronnerie que le métal s’est trouvé comme dompté par le travail du marteau.
Grâce à cette aventure, nous avons eu la chance d’envisager un projet dans sa globalité et de parler avec des artisans passionnés par leur métier, qui ont pu nous aider et nous guider dans nos choix.
Nous tirons de cette expérience une réelle satisfaction personnelle et sommes heureux d’avoir relevé le défi.
Alisson et Jordan
Équipe : lycée Bayet / Thierry Grall
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Ma création est née d’un pur hasard. Lorsque notre professeure d’arts appliqués, Madame Marjorie Peltier, nous a présenté ce fameux projet des bourgeons, il faut dire que je n’étais pas très motivé ; faire des bourgeons pour le futur tramway de la ville de Tours... Ouais, bon…
Qu’est-ce qu’un bourgeon ?
Et puis je ne connais pas tant la ville que ça, moi...
Bref, à force de gribouillages et de brainstorming infructueux, j’ai pensé ne jamais avoir « the truc » qui allait tout déclencher dans mes recherches.
Jusqu’au jour où, en me baladant avec des amis dans les rues de la ville, j’ai été stupéfait par le réalisme et les expressions de ces démons de pierre sur la façade de la cathédrale Saint-Gatien. J’ai su qu’il s’agissait de gargouilles.
Eurêka !
Et si je prenais une de ces têtes, de ces bonnes vielles têtes de monstres ?
Ni une ni deux, j’ai enchaîné dessins sur dessins pour faire naître de mon cerveau en éruption les premières lignes. Puis, après plusieurs essais en terre et pâte à modeler, j’ai enfin trouvé les bonnes proportions pour pouvoir la présenter. Inutile de vous dire ma surprise quand, au milieu des multiples projets, artisans et décideurs ont eu le coup de cœur pour mon projet ! Cela m’a rendu heureux et fier de savoir qu’une partie de moi serait dans le tramway de Tours.
Alexandre
Équipe : lycée d’Arsonval / Michel Audiard
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Les étapes et le déroulement d’un projet ont toujours quelque chose de fascinant et de surprenant. On ne sait jamais où va nous mener l’alchimie étrange de la création.
Le patrimoine de l’Indre-et-Loire et la Renaissance sont les points de départ de ce bourgeon.
Issue d’une formation « vêtement », je me suis tout naturellement dirigée vers les crevés (ou taillades) que l’on retrouve sur les costumes tant féminin que masculin de l’époque Renaissance. C’est en rencontrant l’artisan Eric Duplan, que j’ai voulu faire une association d’idées et exploiter un autre de ses axes de recherche liés à la Loire : le tourbillon (Loire, eau, gouttes, mouvement, tourbillon).
Après une première phase de recherches graphiques, c’est la terre, avec sa malléabilité, qui a transformé les creux en ronds de bosse, afin que le bourgeon prenne forme.
Puis il a vrillé dans un tourbillon, entraînant la matière afin de donner vie aux nervures. L’évolution d’un projet, aussi surprenante soit-elle, se fait toujours avec un point de départ, des réflexions, des rencontres, des associations, des transformations, sans oublier des contraintes techniques, afin d’aboutir à une forme définitive. Qu’y voit-on ? Chacun se laissera guider par la flamme des émotions, des impressions pour laisser libre cours à son interprétation.
Eugénie
Équipe : lycée Clouet / Eric Duplan / lycée Brisson
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L’histoire du « monstre de pierre » a commencé un peu comme cela : alors que nous réalisions en volume, à partir de plastiline, les maquettes de bourgeons en respectant un cahier des charges très strict donné par Madame Guyomard, Quentin et moi, installés au fond de la classe avons secrètement donné naissance à cette chose étrange.
Nous ne pensions pas retenir l’attention sur cette création. Pourtant, lorsque notre enseignante en fit la découverte, c’est d’un coup de cœur dont elle a parlé. Elle nous a alors encouragés à poursuivre la modélisation tout en nous rapprochant des contraintes imposées. Nous nous sommes alors attachés à limiter les déploiements du Monstre, les excroissances devant être minimales pour son entretien, sa prise d’espace davantage adaptée à la barre de maintien, les faiblesses de matières corrigées pour sa solidité, les formes aux angles aigus remodelés pour sa préhension par les usagers futurs du tramway. C’est cette prise en compte des contraintes que nous appelons la recherche de design.
Une fois notre monstre sélectionné et avant d’être confié à l’artiste Michel Audiard, il a été encore travaillé par Alexandre, William et Lucas dans la classe d’arts appliqués de Madame Marché. Nos camarades se sont penchés de nouveau sur les questions de sécurité, d’ergonomie et de visibilité. Ils ont dû modifier la position des bras pour parvenir à quelque chose de plus compact et solide qui ne présente aucun danger dans le tram. Ils ont également travaillé sur l’inclinaison d’un des monstres qui sera essentiellement vu de dessus. Réorientée, la face du Monstre sera immédiatement visible !
Nous n’aurions jamais imaginé que notre projet né d’un « délire » commun puisse prendre place un jour au cœur du tramway de Tours.
Quentin, Jean François, Léandre, Alexandre, William et Lucas
Équipe : lycée Bayet / Michel Audiard
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Un voyage au fil du tram, au fil de la Loire, permet d’observer différents paysages à travers les saisons. Une circulation fluide et lumineuse qui promet une palette de couleurs sans fin.
L’eau, les gouttes, les ondes… Comme une vision poétique de cette inoubliable promenade en bord de Loire. Les reflets déformés par les ondes d’un bateau, d’un oiseau ou encore d’un poisson laissent une impression de plénitude, de lien intense avec la nature en dehors du temps. Une onde qui se fait l’écho de nos pensées, d’un voyage feutré qui résonne en nous.
Alexandra
Équipe : lycée Clouet / Eric Duplan / lycée Eiffel
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Lorsque notre enseignante nous a appris que les élèves du lycée Eiffel, également acteurs du projet, pouvaient réaliser des bourgeons grâce à leur savoir-faire et leur maîtrise de la technique d’usinage, nous avons commencé à entrevoir un aspect global de notre bourgeon. Partir d’une technique est en effet une autre approche possible pour la création en design.
De multiples déclinaisons formelles ont alors été engagées. Nos esquisses semblaient faire écho aux documents de présentation du tramway, le présentant comme le 4e paysage de la ville. En effet, confrontant nos idées, un principe proche de la cartographie commençait à naître.
A l’image d’un paysage qui se dessine et évolue au fil du temps, « palimpseste » parle de ce jeu successif de réécritures urbaines et paysagères.
Véritable jeu de niveaux, ce bourgeon à strates évoque l’apparition de ces nouvelles lignes dessinées dans le paysage de Tours pour l’arrivée du tramway.
« palimpseste » est un révélateur du dialogue entre l’intervention humaine et le paysage.
Anthony et Florian
Équipe : lycée Bayet / Bruno Lévêque / lycée Eiffel
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Pour engager ce projet nous voulions nous inspirer de notre ville et de ce qui en fait sa singularité. Nous avons saisi cette opportunité pour partir à sa rencontre. Nous avons redécouvert des facettes de Tours et c’est en nous rapprochant des bords de Loire, non loin du lycée Albert Bayet, que l’idée du bourgeon rond d’eau nous est venue.
Nous nous sommes arrêtées sur les mouvements du fleuve, rythmés par les obstacles rencontrés sur son chemin, comme des roches enfouies ou les ponts qu’il traverse. Puis nous avons ramassé quelques petits cailloux, que nous avons jetés à l’eau tout en continuant à observer les effets produits. Nous l’avions bien déjà fait auparavant, mais jamais avec cette intention, celle de concevoir à partir de l’observation. En effet, notre projet ne nous sortait pas de l’esprit et c’est là que nous avons décidé de l’orienter vers l’onde.
Le bourgeon « rond d’eau » se présente ainsi, tel un arrêt sur image, figeant le moment où le galet effleure la surface de l’eau en créant des ondes. Mais cette onde n’aurait pas pu être pleinement à l’image de notre Loire, telle que nous là percevions à cet instant précis, si elle n’avait pas évoqué les jeux de reflets et de miroirs qui multiplient les paysages et les animent le long des berges.
Ruby, Jade et Sélina
Équipe : lycée Bayet / Thierry Grall
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Participer au projet des bourgeons du tramway a été une expérience vraiment enrichissante. Imaginer notre conception dans l’une des futures rames du tramway nous a apporté une énergie considérable et une forte motivation pour travailler. Grâce à ce projet, nous avons découvert et nous nous sommes familiarisés avec des techniques de recherches différentes du dessin, comme la sculpture ou le modelage.
Alors que nous observions des prototypes réalisés par notre professeur pour nous aider à comprendre comment explorer la matière, comme le polystyrène ou la plastiline, nous nous sommes mis à parler de formes que nous avions vues dans des jeux vidéo. Nous avons tenté de les reproduire, Jessy par le dessin et moi par le modelage. Et nous avons produit un certain nombre de maquettes autour de ce thème. « Déclinez vos propositions », nous a souvent recommandé notre professeure. Au final, l’un de nos prototypes a été sélectionné. Ce bourgeon « sceptre ».
Jessy et Benjamin
Équipe : lycée Bayet / Bruno Lévêque / Charlie Boquet
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Élèves en première marchandisage visuel, au lycée d’Arsonval, nous étions très heureuses de participer à ce projet : créer un bourgeon qui servirait à la décoration du tramway tourangeau. Si nous réussissions, nous allions peut-être voir notre œuvre figurer dans une rame de ce fameux tramway dont on nous parlait depuis si longtemps... Mais lorsque notre professeur d’arts appliqués, Monsieur Laigle, nous a expliqué les consignes et présenté les contraintes, nombreux se sont dit que cela n’allait pas être facile, qu’ils n’avaient pas d’idées et qu’ils ne voyaient vraiment pas comment s’y prendre…
Pourtant, il a fallu se mettre à l’ouvrage. Et chacun, sur son carnet de croquis, a su griffonner des dessins intéressants. Nous avons ensuite dû passer à la réalisation d’une maquette en terre. Certains projets étaient déjà difficiles à confectionner. Il y a alors eu la sélection : ce n’est qu’après avoir su que mon bourgeon avait été retenu que j’ai compris la chance d’avoir été sélectionnée.
Ma réalisation a été inspirée d’une coquille d’escargot fossilisée, de la tour de Babel, des bas-reliefs sculptés sur les maisons ainsi que des escaliers en colimaçon de nos fameux châteaux de la Loire. Notre Touraine était ainsi mise à l’honneur !
J’ai ensuite été très fière de pouvoir rencontrer le ferronnier d’art Charlie Boquet, qui a façonné le bourgeon ; j’ai même tenté avec lui la confection d’un bourgeon. Quelle aventure !
Ce projet, mené de la conception à la réalisation finale, était vraiment intéressant : nous devions nous investir pleinement et dans un temps limité ; un challenge que j’ai pu accomplir et qui m’a menée à la journée d’inauguration des bourgeons du tram. Grande émotion !
Pauline
Équipe : lycée d’Arsonval / Charlie Boquet
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Élèves en baccalauréat professionnel industrie graphique, répartis dans deux spécialités, l’une en production graphique et l’autre en production imprimée, nous avons, au sein de notre classe, des niveaux et des affinités avec le dessin et la conception en arts appliqués très variées. Si, pour certains, les idées prennent forme sur le papier aussi vite qu’elles leur viennent à l’esprit, pour d’autres, partir de rien est compliqué.
Qui ne s’est jamais retrouvé confronté à l’angoisse de la page blanche surtout lorsque le temps est compté ?
C’est cette crainte et ce décalage d’investissement, souvent liés à une appréhension, qu’a souhaité éviter notre professeure. Pour cela, elle nous a, dès le début du projet, incités à expérimenter les différents outils mis à notre disposition et amenés à choisir celui au travers duquel nous étions le plus à l’aise pour communiquer nos idées. Alisson s’est lancée dans des crayonnés très expressifs, Sélina a travaillé le modelé à partir de plastiline et nous nous sommes emparés d’une boule de polystyrène, qui par le seul fait d’être là, entre nos mains, nous rassurait. Nous avons commencé à tailler ce volume avec un cutter, modifiant à chaque passage de la lame un peu plus la sphère initiale. C’est donc un peu comme un sculpteur, que nous avons réalisé le bourgeon strié.
C’est ainsi et grâce aux divers moyens mis à notre disposition dans la classe que chacun d’entre nous a pu s’exprimer, imaginer et concevoir diverses propositions de bourgeons, tout en se découvrant des habiletés singulières.
Alisson, Anthony et Sélina
Équipe : lycée Bayet / Bruno Lévêque / lycée Brisson / lycée Jehan de Beauce
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Pour créer ce bourgeon, je suis parti d’une idée qui consiste à conjuguer une vision naturelle, inspirée du bourgeon végétal, à une vision futuriste, évocatrice de la modernité. Tout en m’attachant à traduire ces notions, je me suis laissé porter par mon imaginaire de lycéen, comme il nous a toujours été conseillé de le faire.
Pour engager ce projet, je me suis inspiré des temples mayas. J’ai alors sculpté dans une forme conique de petites estrades. J’ai souhaité évoquer ces architectures qui ont traversé les époques et se trouvent aujourd’hui en quasi-harmonie avec la nature.
L’élément végétal, présent sous forme de feuilles, vient envelopper cette pyramide, émoussée en sa cime pour mieux évoquer la surface lisse de vrais petits bourgeons.
Ce que je n’avais pas prévu, c’est son aspect métallique dû au matériau dans lequel il a été réalisé d’après mon prototype. Fabriquées dans l’atelier de fonderie du lycée Brisson à Vierzon, les différentes pièces ont été réalisées par Estelle, élève en B.T.S., sous l’œil attentif de son enseignant.
J’ai vraiment apprécié de pouvoir mener cette réflexion graphique et volumique en cours d’arts appliqués pour ce projet ambitieux et je suis fier du résultat que je partage avec les personnes qui m’ont accompagné dans ma démarche et qui ont participé à sa mise en œuvre.
Etienne
Équipe : lycée Bayet / Bruno Lévêque / lycée Brisson
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Les métaux gravés, martelés, griffés, usés et transformés par le temps ont été le point de départ de ce projet. Les objets ont une histoire et l’histoire a ses objets.
C’est ainsi que le sceau et la pièce de monnaie ont émergé de la mine graphite du créateur, comme témoins d’un quotidien, d’une vie, d’un souvenir ou encore de l’histoire d’une région.
Le bourgeon a ici plusieurs étages, plusieurs étapes, plusieurs matières. Comme les strates du temps qui pourraient avoir chacune leur personnalité et leurs mystères.
Laisser une trace, sa trace à travers ce projet ambitieux des bourgeons va offrir un souvenir riche et valorisant à tous les protagonistes qui s’y sont investis.
Un bourgeon, concentré de matières, d’idées, d’impressions et d’interprétations, qui, de simple croquis, éclot en bijou.
Une précieuse expérience que nous pourrons contempler dans notre ville, dans notre quotidien, et qui sera là pour leur rappeler que nous savons faire de belles choses, de grandes choses, qui traverseront le temps et qui porteront à leur tour une histoire.
Eugénie
Équipe : lycée Clouet / Eric Duplan / lycée Eiffel
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Bourgeon troglo mais pas trop gros, on ne sait pas d’où il vient, on ne sait pas, comme il tient si bien dans son cœur de tram. Inspiré du tuffeau, des trous d’eau dans la roche tendre, trouvé là par terre et peut-être roulé par un courant violent, tombé du ciel, infiltré dans les sols entre la Loire et le Cher, on ne sait pas.
Il semble marqué comme un galet roulé par des vagues, témoin ancien de temps oubliés dont plus personne ne parle, mais pourtant il est là ce bourgeon forgé de feu les habitants éteints des galeries creusées partout tout autour.
D’abord boule de glaise façonnée dans le creux d’une main, roulée dans la paume et marquée des empreintes de son créateur, puis effacées les empreintes pour lisser agile avec l’eau avec art, à la surface de l’argile alors, avec quel outil de secours, un morceau de bois, une spatule, une cuiller, qui certes auraient pu être fabriqués eux-mêmes avec un autre morceau de bois, de pierre et d’os et encore, creuser ces petites rigoles, ô enlever la matière… prendre du champ, observer, pas trop près, pas trop gros, le bourgeon trop rigolo, le bourgeon troglo griot, ce bourgeon orphelin et malin qui s’impose de lui-même sans rien raconter de l’idée d’où il vient.
Anonyme
Équipe : anonyme/Alain Niepceronl
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